Nationalism and Social Policy
Daniel Béland et André Lecours
Résumé
Malgré la récente prolifération de la littérature sur le nationalisme et sur les politiques sociales, très peu d’analyse a été faite sur l’interaction possible entre les deux. Les chercheurs qui s’intéressent à la citoyenneté sociale doivent indirectement gérer l’interaction entre l’identité national et les programmes sociaux, mais ils ont rarement examiné cette connexion en référence au nationalisme. Les spécialistes du nationalisme mentionnent peu les politiques sociales, préférant s’intéresser à la langue, la culture, l’ethnicité et la religion.
Le principal objectif de ce livre est d’explorer la nature de la connexion entre le nationalisme et les politiques sociales, d’une perspective comparative et historique. Au niveau théorique, cette analyse apportera une nouvelle lumière sur un sujet plus général : les relations entre la formation identitaire, les politiques territoriales et les politiques sociales.
Bien que ce livre réfère à l’expérience de plusieurs pays, les principaux cas étudiés sont trois États multinationaux, c’est-à-dire des États ayant des mouvements nationalistes forts : le Canada (Québec), le Royaume Uni (Écosse) et la Belgique (Flandre). Ce livre porte un regard sur l’interaction entre le nationalisme et les politiques sociales aux niveaux étatique et sub-étatique à travers une comparaison détaillée entre ces trois cas.
Dans sa conclusion, le livre touche aux cas des États mono-nationaux, comme l’Allemagne et les États-Unis, pour amener une comparaison plus large des interactions entre le nationalisme et les politiques sociales. Le cadre théorique original de cette recherche est construit en utilisant les différentes études sur le nationalisme et sur l’État providence.