Appel à communication – Le Québec et ses autrui significatifs
Il en va du Québec comme des autres sociétés, il aime à se comparer.
Qu’on en juge par la popularité des classements en tous genres. Publics savants ou profanes, décideurs politiques ou économiques, médias d’information ou de variété, tous affectionnent ces mesures qui miroitent la place du Québec dans le monde. Le Québec progresse-t-il ou décline-t-il? Doit-il être heureux ou triste de son sort? Son niveau de vie, de bien-être, de pouvoir d’achat, d’éducation, de santé ou de loisir est-il enviable? Ses villes, ses universités, ses festivals sont-ils appréciés?
La polysémie des objets de comparaison évoque la polyphonie des questions posées, mais aussi la cacophonie des interprétations proposées. Car, de ces comparaisons en débat sont dégagées des avenues d’action: des spécialités sont valorisées, des trajectoires sont corrigées; des fonds sont débloqués, des politiques sont implantées. L’enjeu de la comparaison se déplace ainsi vers l’amont et vers l’aval, vers l’intention, l’objet, l’interprétation : comment mesurer – et définir – le cours d’une société? Comment mesurer – et prioriser – la valence d’un indicateur par rapport à un autre? En bref, quel modèle privilégier? De ces comparaisons en débat font jour des débats de sociétés.
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Le Québec et ses autruis significatifs appel à communication
APPEL À COMMUNICATION
Afin de donner voix aux nombreux chercheurs d’ici et d’ailleurs qui étudient le Québec avec un volet comparé ou qui voient le Québec d’ailleurs, de faire mieux connaître leurs travaux, de stimuler les échanges, de favoriser les coopérations, de soulever les défis et enjeux actuels et à venir, le Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie organise, les 24 et 25 mai 2018 à Montréal, un colloque international et interdisciplinaire, avec l’appui de l’Association internationale des études québécoises (AIEQ).
Six axes permettront d’aborder les questions que soulève l’étude des autrui significatifs du Québec.
1) Question d’objet: Avec qui et avec quoi le Québec est-il mis en relation, qu’il s’agisse de personnes, de sociétés, d’époques, d’oeuvres?
2) Question d’intérêt: Quelles sont les questions posées? Qu’espère-t-on mieux comprendre par la mise en relation, qu’il s’agisse d’intérêts savants, politiques ou esthétiques?
3) Question de méthode: Comment la société québécoise est-elle comparée? Quels indicateurs sont retenus? Avec quels enjeux?
4) Question de contexte: Comment les autrui significatifs du Québec sont-ils redevables d’un contexte, d’une période, de réseaux? Comment évolue historiquement, mais aussi biographiquement le choix des autrui significatifs?
5) Question de débat: Quels débats émergent de ces choix et usages comparatifs, non seulement dans la cité savante, mais aussi dans la cité politique?
6) Question de regard : Toutes ces questions peuvent être posées à l’inverse : qui fait du Québec son autrui significatif? Qu’est-ce que cela dit du Québec, et de celui qui le regarde?
Nous invitons les chercheurs québécois, canadiens et internationaux intéressés par l’étude des autrui significatifs du Québec à nous soumettre une proposition de communication en français, comprenant un titre, un résumé de 200 à 300 mots ainsi qu’une brève notice biographique (incluant l’affiliation institutionnelle, le domaine de recherche, les principales publications et les coordonnées), le tout tenant sur une page. Les propositions doivent être soumises par courriel (en fichier joint Word) à laniel.jean-francois@courrier.uqam.ca, d’ici le 1er octobre 2017.
Des fonds seront disponibles pour les dépenses en déplacements et en hébergement des conférenciers. De plus, les conférenciers seront invités à soumettre une contribution en vue d’une publication.
Jean-François Laniel, Université du Québec à Montréal
Joseph Yvon Thériault, Université du Québec à Montréal