Séminaire – L’engagement écologique des jeunes
Ce séminaire comodal se déroulera de 12h30 à 14h30, au local 3244 du Pavillon De Koninck de l’Université Laval et sur Zoom au lien suivant (Meeting ID: 604 785 8950). Aucune inscription requise.
Quand le risque n’est plus écologique : s’engager dans la société de l’expérimentation
Depuis plusieurs années, les sociologues soulignent la dimension « expérimentale » de l’engagement des jeunes, leur créativité et leur capacité à mettre en pratique leurs valeurs sous des formes inédites. A partir des enquêtes qualitatives menées dans le cadre des projets ECOTIC et ECOCOV, nous interrogerons les effets de cette place accordée à l’expérimentation, en montrant comment les modalités contemporaines de l’engagement entrainent des formes paradoxales d’être-au-monde. Derrière la réussite de « jeunes engagés » ayant trouvés « leur voie », nos enquêtes révèlent le « revers » d’une lutte légitime. Le « jeune engagé » en faveur de l’écologie apparait alors comme la figure emblématique de l’individu hypermoderne, s’exposant dans l’action au risque de la réussite, mais aussi, de l’échec.
Quand la réputation des jeunes engagés pour l’écologie révèle des tensions identitaires : le cas de Youth for Climate
Le contexte hypermoderne participe à une modification des pratiques militantes dans le domaine de l’écologie, autant dans ses formes que dans ses expressions. De nouveaux mouvements sociaux émergent et expriment des degrés d’engagement variés chez les jeunes engagés en faveur de la défense de l’environnement. L’utilisation des TIC a notamment permis à ces derniers d’investir de nombreux espaces numériques, interconnectés avec les espaces hors ligne. De nouveaux risques liés à la réputation sont alors affrontés par ces jeunes qui mettent en place des stratégies inédites pour exprimer leur engagement. Ce sont particulièrement les enjeux identitaires fortement liés à ces formes contemporaines d’expression de l’engagement que nous décrirons et analyserons au cours de notre intervention.
Conférenciers
Jocelyn Lachance est maître de conférences HDR en sociologie à l’Université de Pau et membre du laboratoire TREE. Ses recherches socio-anthropologiques portent sur le devenir adulte dans la société hypermoderne. Il poursuit également en parallèle un travail d’accompagnement des professionnel-le-s du travail social, de l’éducation et de la santé.
Mathias Przygoda est doctorant à l’université de Pau et des pays de l’Adour, sous la codirection de Jocelyn Lachance et de Francis Jaureguiberry. Son sujet de thèse porte sur l’engagement écologique de la jeunesse hypermoderne à l’ère du numérique.
Séminaire organisé par la Chaire de leadership en enseignement – Jeunes et religions et le CRIDAQ
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