Ne pas rompre la conversation démocratique : quelques considérations à propos de l’exemption de la loi commune en société plurielle

Mardi 4 octobre 2022, 12h30 à 13h45
Antenne CRIDAQ-UQAM

Activité bimodale organisée en partenariat avec la Chaire de recherche Droit, Religion et Laïcité et le SoDRUS | Salle R-3680, Pavillon de gestion, Université du Québec à Montréal & Zoom. Inscription obligatoire (sans frais), veuillez svp remplir le formulaire au bas de cette page.


Résumé
Dans son ouvrage Sovereign Virtues, R. Dworkin pose la question suivante : « Can people with strong ethical convictions be ethical liberals? », et la développe ainsi : Why should people with such strong convictions not attempt to persuade others to what they think is the good? They should. (..) [But] Liberal tolerance denies them only one weapon: they must not use the law, even when they are in the majority, to forbid anyone to lead the life he wants ». (Dworkin, 2000, p. 282-283)

Réflexion menée à partir de nombreux travaux sur la politisation des demandes d’exemption en matière d’intimité procréative et sexuelle, et sur les arguments et justifications mobilisés par les requérants, la conférence montrera d’abord comment il y est souvent fait appel aux usages et raisons du droit contre le droit, plaçant le propos « in Legal Culture but Not of It » (Dulk, 2006).

Nous y défendrons alors un certain nombre d’hypothèses sur la légitimité de l’exemption, au nom des conditions d’equal respect et d’equal opportunity, cela impliquant, en particulier, pour les individus demandant à être soustraits de l’application de la loi commune, des exigences relevant de l’inter-civilité et de la réciprocité afin de voir garantie l’equal respect de chacun.

C’est alors ceci, qui selon nous, justifie de la souveraineté du politique à poser les frontières du bien et du juste soumis aux règles de la raison et de la délibération publique.

Mais si le politique est bien le gardien de la frontière et de la garantie de l’equal respect, celui-ci lui impose des exigences à son tour. Et nous défendrons ici une conception de la tolérance aussi comme non-imposition par le politique aux individus de leurs modes d’appréhension du commun.

Conférencière
Claude Proeschel, Maîtresse de conférences à l’Université de Lorraine et chercheure au Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (EPHE-CNRS)


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