Les Nouveaux Visages du nationalisme conservateur au Québec
Sommaire
Les auteurs Jean-Marc Piotte et Jean-Pierre Couture s’intéressent dans cet essai au nationalisme conservateur qui se distingue radicalement du néonationalisme progressiste qui a marqué et dominé le mouvement souverainiste québécois depuis 1960.
À cette fin, les auteurs proposent un chapitre pour chacun des principaux auteurs contemporains de cette mouvance, soit Éric Bédard, Jacques Beauchemin, Marc Chevrier, Stéphane Kelly, Gilles Labelle et Joseph Yvon Thériault. Au fil de l’ouvrage, ils relèvent les dénominateurs communs qui permettent de les identifier au nationalisme conservateur. Parmi ceux-ci, les auteurs notent le passéisme, la critique conservatrice de la modernité, une épistémologie idéaliste, l’oubli ou le rejet de l’apport des sciences sociales, et l’euphémisation de leur conservatisme.
Extrait
Notre contribution avait pour objectif d’éclairer de façon critique la réorientation intellectuelle du mouvement souverainiste depuis 2007-2008. Notre ouvrage est né d’une inquiétude face à la renaissance d’un nationalisme conservateur qui, au nom d’un passé mythifié et d’une nation surplombante et divinisée, souhaite liquider l’héritage des multiples luttes pour la liberté, l’égalité et la solidarité qui ont traversé le Québec. Contre le repli sur soi des néoconservateurs, il nous semble qu’il faille réinscrire, en bout de piste, le Québec dans les débats sur la crise économique, environnementale, politique et culturelle qui secoue le monde dont nous faisons inévitablement partie.
Les auteurs
Jean-Marc Piotte
Titulaire d’un doctorat en sociologie de la Sorbonne, Jean-Marc Piotte a enseigné au Département de science politique de l’UQÀM pendant 35 ans. Maintenant professeur émérite, cet essayiste réputé a à son actif une quinzaine d’ouvrages de philosophie politique publiés à ce jour.
Jean-Pierre Couture
Jean-Pierre Couture est professeur à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa. Il est membre de l’Observatoire des nouvelles pratiques symboliques, du comité de rédaction des Cahiers de l’idiotie et du collectif de la revue À bâbord.