L’idéal interculturel à l’aune des politiques publiques à l’échelle municipale au Québec. Montréal en perspective comparée

Résumé

Au Québec, l’élaboration des orientations générales et des programmes en matière de « gestion de la diversité » ou d’interculturalisme relève des autorités provinciales et municipales. L’intégration sociale et économique des nouveaux arrivants incombe au gouvernement provincial qui, par la suite, conclut des ententes avec les municipalités pour sa mise en oeuvre à l’échelle locale. Chacun des ordres de gouvernement intervient au regard de ses compétences, mais aussi en tentant de promouvoir certaines valeurs/objectifs. En identifiant les interventions des cinq plus grandes municipalités du Québec (Montréal, Québec, Laval, Gatineau, Longueuil) et en les classant selon les trois dimensions constitutives de l’interculturalisme (instrumentale, humaniste et citoyenne), nous remarquons que les objectifs à caractère humaniste, qui cherchent à favoriser la cohésion sociale, la communication, l’ouverture à la différence et le respect des droits de la personne, sont plus nombreux que ceux s’inscrivant dans les dimensions instrumentale et citoyenne. Par contre, les actions proposées par les municipalités sont davantage de nature instrumentale et s’inscrivent dans un rapport clientéliste. La dimension citoyenne est la moins présente. Il existe néanmoins de grandes disparités entre les cinq municipalités retenues. Le présent article en rend compte.

 


Rocher, F. (2017). « L’idéal interculturel à l’aune des politiques publiques à l’échelle municipale au Québec. Montréal en perspective comparée », Anthropologie & sociétés, vol. 41, no 3, p. 181-211.

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