Appels à contributions


[Appel à candidatures] Classe de maître avec Charles Taylor

Dans le cadre du colloque Les démocraties libérales contemporaines au prisme de la pensée de Charles Taylor : diversité, reconnaissance et sécularité
Montréal, 30 novembre et 1er décembre 2023

Date limite pour soumettre sa candidature : 31 août 2023

Détails ci-dessous

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Appel à candidatures - Classe de maître avec Charles Taylor

Le 1er décembre 2023 aura lieu une classe de maître avec Charles Taylor dans le cadre du colloque international Les démocraties libérales contemporaines au prisme de la pensée de Charles Taylor : diversité, reconnaissance et sécularité qui se tiendra les 30 novembre et 1er décembre 2023 à l’UQÀM.

Cette classe de maître, qui se déroulera en français, est destinée aux étudiant-e-s des cycles supérieurs et aux chercheurs et chercheuses postdoctoraux inscrits dans une université québécoise. L’objectif est d’instaurer un dialogue entre Charles Taylor et des jeunes chercheurs et chercheuses de la relève afin d’éprouver la fécondité de sa pensée dans le contexte des débats contemporains en philosophie et en théorie politique.

Une rencontre préparatoire (sur zoom) aura lieu environ un mois avant la tenue de la classe de maître avec les responsables du colloque. Au cours de cette rencontre, les participant-e-s s’entendront sur les textes sur lesquels portera plus précisément le dialogue avec Taylor et conviendront d’un certain nombre de questions à lui poser, ainsi que du partage des rôles entre les participant-e-s. Le choix des textes et des questions devra s’inscrire à l’intérieur des thèmes du colloque, sans chercher, bien sûr, à tous les couvrir. Au terme de cette rencontre préparatoire, un « ordre du jour » de la classe de maître sera transmis à Charles Taylor afin qu’il puisse se préparer à la rencontre et éventuellement faire des suggestions. À titre indicatif, une bibliographie sélective des écrits de Taylor qui touchent plus particulièrement aux thèmes du colloque est jointe au présent appel.

Dossier de candidature :

  • Curriculum vitae
  • Lettre de motivation dans laquelle le/la candidat-e présente brièvement le/les thèmes qu’il ou elle souhaiterait explorer, ainsi que les textes de Taylor qui l’intéressent plus particulièrement à cet égard. Le lien entre la pensée de Taylor et sa propre recherche devrait être également précisé.

Date limite pour le dépôt des candidatures : 31 août 2023

Les dossiers doivent être envoyés en un seul document pdf à l’adresse électronique suivante : santafe.gustavo_gabriel@courrier.uqam.ca

Pour toute question concernant la classe de maître ou l’appel à candidatures, veuillez contacter Gustavo Gabriel Santafe à l’adresse électronique indiquée ci-dessus.

*À noter que des possibilités de financement sont prévues pour faciliter la participation d’étudiant.e.s résidant à l’extérieur de Montréal.


Bibliographie indicative

Charles Taylor, « Two Theories of Modernity », Hastings Center Report, vol. 25, n°2, 1995, p. 24-33.

Charles Taylor, « A Philosopher’s Postscript: Engaging the Citadel of Secular Reason », Reason and the Reasons of Faith. P. J. Griffiths, & R. Hütter (dir.), Londres, T & T Clark International, 2005, p. 339-353.

Charles Taylor, « The Immanent Counter-Enlightenment: Christianity and Morality », South African Journal of Philosophy, 24 (3), 2005, p. 224-239.

Charles Taylor, « Understanding the Other: A Gadamerian View of Conceptual Schemes», Dilemmas and Connections. Selected Essays. Cambridge/Londres, The Belknap Press of Harvard University Press, 2011, chap. 13 (p. 24-38).

Charles Taylor, « Conditions of an Unforced Consensus on Human Rights », Dilemmas and Connections. Selected Essays. Cambridge/Londres, The Belknap Press of Harvard University Press, 2011, chap. 6 (p. 106-123).

Charles Taylor, « Democratic Exclusion (and Its Remedies?) », Dilemmas and Connections. Selected Essays. Cambridge/Londres, The Belknap Press of Harvard University Press, 2011, chap. 7 (p. 124-145).

Charles Taylor, « Notes on the Sources of Violence: Perennial and Modern », Dilemmas and Connections. Selected Essays. Cambridge/Londres, The Belknap Press of Harvard University Press, 2011, chap. 10 (p. 188-213).

Charles Taylor, « What Does Secularism Mean? », Dilemmas and Connections. Selected Essays. Cambridge/Londres, The Belknap Press of Harvard University Press, 2011, chap. 13 (p. 303-325).

Charles Taylor, Patrizia Nanz, Madeleine Beaubien Taylor, « Contributing to Democratic Renewal », Reconstructing Democracy. How Citizens Are Building from the Ground Up, Harvard University Press, 2020, chap. 3 (p. 85-92).

Charles Taylor, « Degenerations of Democracy », dans Craig Calhoun, Dilip P. Gaonkar, Charles Taylor, Degenerations of Democracy, Cambridge, MA: Harvard University Press, 2022, chap. 1 (p. 18-47).

[Appel à communications] Colloque Petites sociétés et construction du savoir

XXIIe Congrès international des sociologues de langue française
Ottawa, 8 au 12 juillet 2024

Date limite pour soumettre une proposition : 1er septembre 2023

Détails ci-dessous


Appel à communications - Petites sociétés et construction du savoir

Petites sociétés et construction du savoir

Le comité de recherche « Petites sociétés et construction du savoir » (CR 24) de l’Association internationale des sociologues de langue française (AISLF) célébrera en 2024 son trentième anniversaire. L’occasion est rêvée de convier à une grande réflexion tous les amis des petites sociétés afin de faire le point, mesurer le chemin parcouru, et surtout préparer l’avenir. 

Le thème « Sciences, savoirs et sociétés » proposé pour le congrès de l’AISLF est de circonstance. C’est bien d’une réflexion sur la construction du savoir qu’est né le CR 24. Une réflexion critique et heuristique sur le savoir produit dans les sociétés hégémoniques, et plus encore sur le savoir produit dans les sociétés non hégémoniques. Celles qui ne définissent pas l’ordre du monde, mais ont davantage tendance à le subir. Celles que l’on trouve rarement discutées dans les travaux classiques de la discipline sociologique. Celles qui font sans cesse société mais entrent rarement dans la grande histoire mondiale. Celles qui pensent le monde par l’autre bout de la lorgnette, à l’autre bout du regard que les grandes sociétés projettent sur le monde, et qui se demandent si l’on peut faire de ce regard autre, de ce regard « petit », un outil pour comprendre les enjeux de nos sociétés contemporaines. 

À cette question, le CR 24 continue de répondre « oui » en s’aventurant aux deux principaux pôles de la réflexion. Ses membres et amis, souvent issus de sociétés d’envergure et de poids international modestes dont ils ont fait leur objet de spécialisation, étudient des groupements empiriques que l’on qualifie volontiers de petits, qu’il s’agisse de petites nations, de petits États, de petites associations, de petites institutions, de petites cultures, incluant toute la diversité des communautés minoritaires (linguistiques, culturelles, religieuses, etc.). Fort de ce savoir qui donne à voir une réalité et une expérience autres, ils réfléchissent également aux outils conceptuels et méthodologiques utilisés pour rendre compte des sociétés, des biais et angles morts de l’analyse, au premier chef l’ethnocentrisme de nombreuses propositions universalistes. À mi-chemin, les membres et amis du CR 24 réfléchissent aux conditions de production et de diffusion du savoir, ainsi que les réseaux qui existent entre petites sociétés, entre petites et grandes sociétés, au Sud comme au Nord. 

À l’occasion de ce trentième anniversaire du CR 24, au moins deux élargissements du cadre de recherche et d’analyse sont proposés. Issue d’une collaboration pérenne entre sociologues de deux périphéries fort différentes de l’Occident, à savoir l’Europe centrale et de l’Est, d’une part, et le Québec, d’autre part, la réflexion sur les petites sociétés ne saurait s’y limiter. 

Premièrement, elle mériterait d’être agrandie aux petites sociétés d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud. Comment s’y posent la réalité et l’expérience de la petitesse, de la non-hégémonie ? S’y trouve-t-elle dédoublée, s’agissant de la périphérie du centre occidental et du centre des puissances régionales ? Étant donné la diversité empirique des sociétés dominées, y a-t-il du commun dans la construction du social qui va au-delà des différentes formes de subordination sociétale ? Qu’est-ce que les pratiques historiques particulières des sociétés dominées nous disent de plus sur les enjeux du monde contemporain ? L’expérience de fragilité de petites sociétés pourrait-elle servir aux grandes sociétés à l’ère de l’incertitude croissante ? Où et comment se croisent les trajectoires des petites et des grandes sociétés dans le monde interconnecté ? 

Deuxièmement, la préoccupation de penser le social à travers la lorgnette des petites sociétés demanderait un approfondissement de la réflexion épistémologique entamée déjà il y a trente ans. Est-il pertinent d’instituer une attitude et un regard particuliers sur le monde pour essayer de le comprendre ? Quelles sont les conséquences de la posture d’être d’une ou dans une petite société sur le plan de la constitution des connaissances valables ? Si le concept de petites sociétés reste en usage dans l’espace de sa production, y a-t-il un risque de réaffirmation des frontières épistémologiques existantes et de segmentation du champ du savoir ? Risque-t-on de faire de la notion de petites sociétés un fourre-tout qui brouille aussi bien les similitudes que les différences, un placebo à nos défaillances théoriques et méthodologiques ? Comment l’approche épistémologique du monde à travers la non-hégémonie s’inscrit-elle dans les débats sur les études postcoloniales, la sociologie globale, les épistémologies du Sud ? 

Cet appel à communication s’adresse à des sociologues ainsi qu’à des chercheures et chercheurs en sciences sociales et humaines. La mise en relation et en comparaison de ces savoirs issus et/ou sur les petites sociétés promet d’être heuristique. 

Nous invitons les chercheures et chercheurs intéressés à soumettre une proposition de communication d’ici au 1er septembre 2023 à Svetla Koleva (svetlakoleva2002@yahoo.com) et Jean-François Laniel (jean-francois.laniel@soc.ulaval.ca). 

Les propositions de communications doivent inclure : a) le titre et le résumé de la communication (250 mots); b) une brève notice bio-bibliographique incluant le nom, l’affiliation universitaire et le statut universitaire. 

Notre objectif est de payer en partie ou en totalité les frais de participation des conférenciers et conférencières (incluant le déplacement et l’hébergement). 

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