Québécois et Autochtones : histoire commune, histoire croisée, ou histoires parallèles ?
Description
L’histoire du Québec est de plus en plus appelée à reconnaître la pluralité des expériences historiques qui la constitue, à commencer par celles, longtemps occultées ou instrumentalisées, des sociétés autochtones. Or, l’inscription de ces dernières dans le cadre historique québécois n’est pas sans poser un défi à la fois politique et méthodologique. En effet, d’une part on mesure de plus en plus l’importance de reconnaître une historiographie autochtone autonome et autoréférentielle, et d’autre part, le Québec a résolu de traiter avec les Premières Nations sur une base de nation à nation. Ainsi, considérant les spécificités à la fois culturelle et nationale des sociétés autochtones mais aussi le rapport colonial qui caractérise leurs relations à l’État, il est pour le moins complexe, sinon hasardeux, de préjuger de leur adhésion au récit historique national du Québec. En revanche, on conçoit mal une histoire du Québec qui, dans son aspiration légitime à vouloir rassembler ses collectivités autour d’une histoire partagée, ne prendrait pas acte de la proximité et des interactions étroites entre les populations d’ascendance européenne et les Autochtones. Comment faire dialoguer l’histoire autochtone et l’histoire nationale du Québec ? Quels enjeux méthodologiques, épistémologiques et politiques cette démarche soulève-t-elle ? Et dans quelle mesure une telle ambition est-elle possible, voire souhaitable ? Telles sont les questions qui figureront au menu de cette table-ronde.
Participant.e.s
- Brian Gettler, Department of Historical Studies, University of Toronto ;
- Médérik Sioui, historien ;
- Isabelle Bouchard, Département des sciences humaines, Université du Québec à Trois-Rivières.
Président de séance
Alexandre Dubé, Département des sciences humaines et sociales, Université du Québec à Chicoutimi.
M. Gettler, du Département d’histoire de l’Université de Toronto, sur les obstacles de faire dialoguer l’histoire autochtone et l’histoire québécoise.
Mme Bouchard, du Département des sciences humaines de Université du Québec à Trois-Rivières, sur la nécessité de replacer les parcours autochtones dans l’histoires des enjeux locaux de pouvoir dans le monde rurale Laurentien.
M. Sioui sur sa perspective terrain quant aux chemins que prennent les nations autochtones et québécoise.
Nous vous proposons d’écouter ou de ré-écouter les échanges qui ont eu lieu qui ont eu lieu suite aux présentations des conférencières et conférenciers.