Comment aborder le phénomène religieux dans les écoles neutres de la communauté française de Belgique?
Salle 5108, pavillon Charles-De Koninck, Université Laval | Formulaire d’inscription
Résumé
Dès les débuts de l’État belge, l’enseignement s’organise en deux blocs: le libre aux mains de l’Église catholique et l’officiel organisé par l’État.
Au sein de cet enseignement officiel, les Catholiques obtiennent que deux heures de cours soient consacrées à la religion, données par le curé sous l’autorité de l’évêché. Par la suite, les parents ont pu décider que leur enfant fréquentant un établissement scolaire officiel et neutre suivra le cours de l’une des religions reconnues ou la morale non confessionnelle. Cette situation sera consacrée par le Pacte scolaire de 1958 puis par la révision de la Constitution de 1988.
Depuis 2015 toutefois, l’avenir des cours de religion et de morale est devenu incertain. Leur volume horaire a été réduit à une heure par semaine pour faire place à un cours de philosophie et de citoyenneté, qui est censé aborder l’étude du phénomène religieux. Depuis, le mouvement laïque fait pression pour que les cours de religion et de morale soient rendus facultatifs et relégués en dehors de la grille horaire, au profit du cours de philosophie et de citoyenneté qui passerait à deux heures par semaine. Contrairement à ce que prévoit la législation, ce cours n’aborde pas l’étude du phénomène religieux. Des voix s’élèvent néanmoins en faveur du maintien d’un cours engagé de religion ou de morale dans l’enseignement officiel neutre.
Conférencier
Xavier Delgrange, Premier auditeur chef de section au Conseil d’État de Belgique, Maître de conférences à l’Université Saint-Louis – Bruxelles, à l’Université Libre de Bruxelles et à l’Université Catholique de Louvain et Professeur invité à l’Université Jean-Moulin Lyon 3
Organisation
Le midi-causerie d’actualité s’inscrit dans le cadre des activités courantes du Centre d’études en droit administratif et constitutionnel (CEDAC) de la Faculté de droit de l’Université Laval et du Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ)
Pour information
cedac@fd.ulaval.ca